Oubli ou clichés perdus, les îles de la Manche ne figurent pas dans la collection des photochromes de la Detroit Publishing Company.

En revanche les anglo-normandes, là où la Reine d’Angleterre se déplace officiellement comme le Duc de Normandie, sont bien présentes avec Guernesey, dont les parages n’ont rien à envier à nos bretonnes de Sein ou Ouessant. Qui voit Ouessant, voit son sang. A cette époque, le Mont-Saint-Michel est considéré comme une île et montré comme tel.
Au début du XXème siècle, le dénominateur commun entre ces cailloux est la pêche, la sécurité du littoral mais aussi le respect des traditions, comme la signification de la coiffe.
L’île de Ré y ajoute son bagne de sinistre mémoire vers les geôles de Cayenne.

Gwénaëlle Abolivier est une spécialiste des échanges épistolaires. Journaliste et écrivaine, elle nous entraine, un instant, dans le Finistère, entre Ouessant son île préférée et Plouguerneau, là où avec René-Noël Abjean le temps est à l’émotion de Poilu de son grand-père.

Le procédé Pathécolor pour des premières images de l’île d’Ouessant et de ses traditions. Le montage fait un peu dans le cliché mais il y a là un tournage collector car apparait aussi le mouton local qui avait, parait-il, belle réputation.

Petit tour chez nos voisins des îles anglo-normandes. La pêche y est, là aussi, artisanale. Les crustacés atteignent des tailles colossales.

La route vers Cayenne, vers ce bagne qui colle aux affaires Dreyfus et Seznec, passe par l’île de Ré. On imagine, avec frisson, le sort des forçats.   

Le quotidien sur l’île de Sein se fait au rythme des marées et sous les yeux des anciens qui connaissent chaque vague et chaque rocher.

La pêche n’a pas disparu de nos jours sur les îles anglo-normandes grâce aux caseyeurs. Mais Guernesey et ses jumelles sont considérées aujourd’hui comme des paradis fiscaux et des havres à touristes.

Des intrus, Ouessantins et Sénans veillent à s’en protéger dans le respect de leurs terres d’exception.

Sur l’île de Sein on a toujours su résister, d’ailleurs dès l’appel du Général de Gaulle, en juin 1940.

Au large d’Ouessant, finies les fortunes de mer, avec un rail de circulation qui oblige les navires de commerce à respecter une véritable autoroute.
Pour rejoindre Noirmoutier, un pont sert d’alternative au Gois, la fameuse chaussée submersible. Reliée aussi au continent depuis 1988, l’île de Ré est devenue un coffre-fort de la pression immobilière.

Promenade curieuse et intelligente sur l’île d’Ouessant avec ses habitants et ses passionnés, venus passer un moment sur ce caillou de 883 âmes. Respect au pays des phoques gris et de l’abeille noire. 

Marie BERRURIER/ Pascale CONTE/ Nathalie AIBAR

Le ralliement des marins de la France Libre au Général de Gaulle a pour socle l’île de Sein d’où 124 volontaires quittèrent leur île dès l’appel du 18 juin 1940.

Une leçon de liberté toujours commémorée.

Catherine BAZILLE